Alors qu’à l’heure où l’on publie cet article, l’Annuaire 2024 (tant attendu !) des adhérents de notre Club de la Com préféré passe à la presse de Cazaux imprimeries, on peut légitimement, comme on le fait quasiment chaque année au sein du Conseil d’Administration, s’interroger sur la pertinence d’un tel outil : coûteux, écologiquement lourd, déclinable en version numérique. Jusqu’à quand pourra t-on maintenir cette publication ?
Qu’on se le dise, contrairement à ce qu’on pourrait penser à ce stade de notre évolution sociétale et technologique, le Print prend de plus en plus d’importance dans la communication globale des entreprises. Celle-ci n’est pas concevable sans un support de référence physique, ne serait-ce que par égard pour l’histoire de notre marque, l’histoire de notre métier (la communication) indissociable des métiers de l’imprimerie, par fidélité à cette fraternité avec nos prestataires issus de ce beau métier qui nous rapproche de l’art du lettrage, de la typographie et de la valorisation de notre identité visuelle.
De plus, cette figure de proue de notre identité de marque reste un espace de commercialisation et de valorisation de nos relations partenariales qui contribuent à la congruence du Club avec ses cœurs de métier, la communication et le marketing, en un mot avec ses valeurs !
Ainsi, le support print de l’Annuaire des adhérents du Club de la Com est l’équivalent psychologique d’un livre de chevet… A mi-chemin entre la sphère professionnelle et privée, comme en témoigne le statut de nos membres qui peuvent rappelons-le, adhérer à titre individuel ou professionnel, ce bel objet au format carré reste plébiscité par nos adhérents.
Son édition respecte cette tradition corporatiste que l’on vient d’évoquer, son utilisation ne nécessite pas de connexion ou de réseau, à la différence du web, l’objet jalousement gardé par notre communauté élective pouvant se déplacer sur un territoire géographique inaccessible à la technologie connectée, et sa consultation, comme un précieux sésame, conserve cette aura de privilège qui fait partie de l’ADN de l’« esprit club ».
Enfin, il faut se rappeler qu’en communication, on se fait fort de veiller à solliciter les divers sens et à ne pas oublier les mémoriels tactiles, nombreux parmi notre profession, d’où l’intérêt d’un éventail complémentaire entre digital et print ; se rappeler également en matière de responsabilité environnementale et sociétale, que le dosage optimal est subtil et qu’il faut se méfier des apparences trompeuses. Tant que le Club pourra financer cet outil de référence, cette tradition reste à nos yeux un must en matière de communication corporate.